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Quand l’histoire rime…

Quand l’histoire rime…

Dans un temps pas si lointain où le sphynx de la finance se prénommait Alan le modèle FED était très en vogue. Les jeunes lecteurs ne suivant les marchés que depuis une vingtaine d’années risquent de ne pas être familiers avec ce concept partiellement tombé en désuétude. L’idée du modèle FED consistait à comparer le « earnings yield » de l’indice S&P500 avec le taux des obligations américaines à 10 ans. On avait ainsi un baromètre de cherté relative d’une classe d’actif par rapport à une autre. Lorsque les taux à 10 ans offrent une rémunération supérieure à celle du taux de rendement des bénéfices les obligations sont plus attrayantes que les actions, dans le cas inverse les actions doivent être privilégiées. court terme le croisement entre niveau de l’earning yield du S&P500 et taux à 10ans envoie surement un message de prudence : Les actions américaines sont allées un peu vite par rapport aux obligations et un retour à la moyenne reste envisageable. Cela traduit également un marché américain à deux vitesses entre les 7 Magnifiques (plutôt 5) et le reste de la côte moins flamboyant. Sur le temps long l’image est plus mitigée, la faiblesse du marché obligataire américain, le fait qu’il réagisse moins efficacement comme un actif « risk off » trahit une réalité plus structurelle : le niveau d’endettement des Etats-Unis jusqu’ici sans effet sur l’appétit des acheteurs de dette est proche d’un seuil qui incite à plus de circonspections sur les obligations gouvernementales américaines, à fortiori avec un risque inflationniste plus présent. Nous revenons plus en détail sur ces thèmes dans cette lettre d’investissement.

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