Élections et cohabitation sur les marchés financiers
Alors que les Français s’apprêtaient à prendre des places pour les épreuves des JO ou au moins à régler les téléviseurs, la dissolution surprise de l’assemblée provoquée par Emmanuel Macron au lendemain des élections Européennes est venue voler la une de la presse Française, et bien souvent celle de l’actualité économique de la zone euro. Les marchés se sont vite ajustés. Le CAC abandonne 6.5% quand l’indice européen perd 2.3%, l’euro perd 1,5 % contre le Franc suisse et l’écart de taux entre la dette Allemande et la dette française s’écarte passant de 50 points de base à 80 points de base. A l’autre extrême du spectre, le marché américain affiche une santé insolente et la folie boursière continue autour de Nvidia. L’un des enseignements de ce mois-ci est que le facteur politique que l’on appréhendait en 2024 fait son retour en force mais pas forcément là où on l’attendait. Ce risque est de nature à donner un coup d’arrêt à des tendances boursières bien établies. Il s’agit d’une raison de plus pour demeurer prudent en terme d’allocation et, plutôt que de courir après certains thèmes dans l’euphorie générale, de commencer à considérer certaines des « victimes collatérales » de l’environnement actuel. Nous développons certains de ces idées dans cette lettre d’investissement.